Les Sabots du relais, bénéficiaire d’un DLA

3 Avr 2023

relais de poste aux chevaux de Launois sur Vence

Jocelyne, peux-tu nous parler des Sabots du Relais?

Jocelyne SALLES – Présidente des Sabots du relais – Ardennes (Tourisme et Patrimoine) :

Notre association Les Sabots du relais a vu le jour en mars 2020 avec l’objectif de préserver le patrimoine dont fait partie le cheval de trait ardennais, mais aussi de mettre en valeur le patrimoine architectural. Installée au Relais de Poste à Launois sur Vence, bâtisse classée de 1654, l’association propose des  balades en calèches pour faire découvrir au public, au pas des chevaux,  les curiosités régionales qu’elles soient culturelles, historiques ou encore gustatives. Elle s’attache également à faire vivre des savoirs faires ancestraux, par le biais d’utilisations d’outils anciens

Jocelyne, qu’a pu t’apporter l’accompagnement de France Active?

Lors de la création de notre association, nous avons sollicité le DLA afin d’être accompagné tant sur le plan administratif que financier. Nous avons pu bénéficier du soutien de France Active Champagne Ardenne sur une période  d’un an  avec des conseils et l’aide d’un cabinet spécialisé pour étudier ensemble les points faibles et les améliorer. Les réunions régulières avec le consultant et les membres de l’association nous ont permis d’apprendre et de mettre en place des outils et procédures nécessaires pour le bon fonctionnement de notre association. Nous ne pouvons que conseiller l’aide de France Active et nous les en remercions beaucoup d’autant qu’une fois le diagnostic finalisé, nous restons toujours en lien et ainsi le suivi est continu.

Denise ARNOLD

Présidente de Patrimoine et Emploi

Denise, pouvez vous nous en dire plus sur Patrimoine et Emploi ?

Depuis près de 20 ans, Patrimoine et Emploi permet à 22 personnes éloignées de l’emploi de reprendre pied par l’activité. En 2024, face à des défis de structuration et de trésorerie, l’association a sollicité France Active Alsace pour un soutien à la fois financier et stratégique.

Nous faisions face à une tension de trésorerie sérieuse, liée à des retards de versement de subventions. Le prêt à taux zéro a été une bouffée d’oxygène, et l’accompagnement nous a permis de poser les bonnes questions sur notre modèle.

Quels défis rencontre votre structure ?

Comme beaucoup d’acteurs de l’insertion, nous devons conjuguer qualité de l’accompagnement social et équilibre économique.
Cela implique de chercher des chantiers adaptés, d’ajuster nos moyens, et parfois de nous réinventer dans notre fonctionnement, qui plus est, en milieu rural.

 

Justement, quelles sont ces spécificités en milieu rural ?

L’insertion en zone rurale, c’est autre chose. Il faut composer avec un tissu économique plus restreint, une moindre densité d’opportunités, et des publics parfois très éloignés de l’emploi. On ne peut pas tout faire. Il faut identifier des activités compatibles avec le rythme et les capacités des personnes qu’on accompagne. Et cela suppose de travailler main dans la main avec les acteurs locaux.

 

Vous évoquez aussi la nécessité de “sortir de la vallée”. Que voulez-vous dire ?

Nous sommes très ancrés localement, mais pour assurer la pérennité de notre projet, il faut aussi regarder au-delà. Sortir de la vallée, c’est nouer des partenariats, construire de nouvelles synergies, renforcer notre visibilité.

 

Quel message souhaitez-vous faire passer ?

L’insertion est une richesse pour les territoires. Il faut l’entretenir, l’adapter, la soutenir. Et cela passe par une coopération active entre acteurs associatifs, collectivités, partenaires économiques et financeurs.